Le vrai téléphone mobile du futur pour bientôt

Je l’avais écrit dans un précédent billet : nous sommes dans la préhistoire du mobile, l’équivalent de la période avant l’apparition du PC en micro-informatique, lorsque chaque constructeur développait son propre système d’exploitation incompatible avec les autres qui nécessitait des applications et des périphériques propres.

Une des causes de cet état de fait est l’absence de plateforme matérielle suffisamment puissante sur les mobiles pour « s’abstraire » du matériel. Autrement dit, les constructeurs sont obligés d’adapter  le système d’exploitation de leur téléphone (d’en réduire les possibilités) afin de compenser la faiblesse des capacités de calcul des téléphones mobiles actuels.

A ce jeu, Apple a été le plus fort. L’iPhone constitue le meilleur compromis existant entre puissance des fonctionnalités, facteur de forme (largeur d’écran), fluidité de l’interface et autonomie.

En même temps, l’iPhone pointe les limites à repousser : intégrer des nouvelles fonctionnalités consommatrice de puissance (3G, GPS, video HD en décodage et encodage, 3D,…) et surtout mettre à disposition plus de ressources pour les applications car aujourd’hui, sur l’iPhone, il n’est pas possible de faire tourner des applications internet riches (RIA) avec Flash (ou demain Silverlight), ni d’ exécuter plusieurs applications simultanément.

La solution est de mettre des puces d’ordinateur dans les mobiles pour que ceux-ci deviennent de véritables ordinateurs et facilitent ainsi le développement de tout un riche écosystème d’applications et de services.

Cette révolution est en cours. L’excellent blog interfaces-enrichies.fr nous présente ainsi la future puce d’Intel (Atom) pour les Mobile Internet Devices (pas encore pour les téléphones mobiles) et surtout l’extraordinaire puce APX2500de nVidia dédiée aux mobiles. Je ne résiste pas à la citation :

« consommation réduite et…performances 3D totalement nouvelles dans le monde de la téléphonie mobile (nVidia annonce un niveau de puissance équivalent à sa série 6), la puce nVidia présente bien d’autres avantages et nouveautés : accélération matérielle graphique 2D, support d’APN pouvant aller jusqu’à 12 mégapixels avec fonction de reconnaissant de visage et filtres anti flou (très utile), vidéo résolution 720p avec option de sortie vidéo externe(10 heures de lecture vidéo annoncée) ou lecture des fichiers musicaux (jusqu’à 100 heures d’autonomie annoncées), possibilité de support moniteur moniteur PC SXGA (1280×1024), fonctions GPS fluides, compatibilité 3D Open GL ES 2.0, accélération encodage/décodage du format JPEG… « .

Les premiers mobiles exploitant cette puce sortiraient avec Windows Mobile 7 à partir de la deuxième partie de 2008 (a priori il s’agit de dates de release constructeurs et pas forcement grand public).

Et je ne vous parle pas des écrans haptiques (avec retour de force) que Samsung vient déja de lancer (AnyCall Haptic, SCH-W420 et SPH-W4200).

 

Le futur est devant nous.