Compte Rendu de Finovate Europe 2011

J’étais à Finovate Europe 2011, la conférence des services financier innovants, à Londres le 1er février 2011 avec FriendsClear. Finovate existe depuis 2007 aux USA et il s’agissait de la première édition européenne. Organisation sans faille, bien rodée avec un format efficace de présentation de 7 minutes par société sur la base de la démonstration d’un service innovant sans powerpoint et sans possibilité de déborder du temps imparti. 35 démonstrations sur une seule journée en 4 sessions séparées par des « networking sessions » de pause au cours desquelles les sociétés présentant disposaient de petits stands pour être abordés par les participants.

Félicitations à Chris Skinner pour l’évènement (son blog : the finanser) !

L’évènement a aussi été couvert par différents blogeurs : tekfin (Yann Ranchère), Visible Banking(Christophe Langlois), Digital Money (Dave Birtch), et NetBanker (Jim Bruene) qui reprend notamment son flux twitter des démos (ce qu’il y a de plus complet) et propose le téléchargement du booklet des entreprises de cette session de Finovate.

 

Tableau de bord prêteur et Badge chez FriendsClear

FriendsClear a présenté à Finovate Europe 2011 son futur « Tableau de bord prêteur » ainsi que son système de badges prêteurs qui seront mis en place très prochainement en février-mars.

Le tableau de bord prêteur permet de savoir à tout moment quelle est la répartition de l’argent du prêteur entre ses liquidités, les prêts auxquels il participe, les intérêts qu’il accumule, les engagements qu’il a pris sur des projets en cours de cycle de financement et les remboursements qu’il va recevoir. Il procure une visualisation synthétique de l’évolution dans le temps de ces positions et la possibilité d’obtenir le détail chiffré à n’importe quelle échéance.

La mise à disposition de ce tableau de bord nous est apparue indispensable car :

  • Nos prêteurs financent généralement plusieurs projets et se retrouvent avec des prêts en cours et des projets en cours de cycle de financement. Ils avaient donc besoin de savoir exactement comment était réparti leur argent.
  • Le prêt participatif est un « produit financier » qui possède une caractéristique particulière de rendre du capital beaucoup plus rapidement que d’autres produits financiers puisque le capital est amorti (et donc rendu au prêteur) au cours du prêt. Il n’y a rien de mieux qu’un visualisation graphique pour se rendre compte de cette caractéristique et prendre conscience que cet argent rendu en liquidités peut être utilisé rapidement ou peut être replacé sur d’autres projets.
  • La tendance d’évolution est d’aller vers une répartition de plus en plus granulaire de ses financements sur un nombre accrus de projet de telle manière à bénéficier d’un effet de portefeuille. Cela nécessite d’avoir des outils pour gérer ces multiples positions et le tableau de bord prêteur est le premier pas dans cette direction.

Nous avons aussi montré un nouveau système qui permet d’attribuer des « badges » aux prêteurs à la manière de Foursquare. Pourquoi des badges ? Parce que les prêteurs constituent une communauté et qu’ils ont tendance à regarder ce que font et dans quoi ont investi les autres prêteurs pour orienter leurs propres actions. Les badges permettent de rechercher et répérer rapidement et visuellement des caractéristiques clés des prêteurs dans la communauté : Qui est prêteur récurrent ? Qui a déjà investi plus de 1000 euros ? Qui se positionne sur les projets les plus innovants ? Etc…

 

Quelles sont les nouvelles du marché du P2P Lending, notamment en angleterre ?

J’ai discuté avec Giles Andrews le CEO de Zopa la veille au BarCampBankLondon4, la « non conférence » sur les innovations émergentes dans le domaine de la banque.

Ce que j’en retiens :

  • Zopa existe depuis 2005, ils sont bénéficiaires depuis 2008 et ont dépassé les 100 M£ de prêts avec un volume de prêts avec une forte croissance puisqu’ils ont fait la 5e année plus en volume que le cumul des 4 années précédentes.
  • Attiré par ce succès de nombreux autres acteurs se sont lancés sur le marchés anglais :Funding CircleRateSetterYES-secure et Quakle (crée par des français).
  • Dans tous les pays du monde, le P2P Lending est régulé mais, là encore, les anglais se singularisent nettement. De ce que j’en comprends, la législation est moins contraignante pour le prêt par rapport au financement en capital au UK (partout ailleurs c’est le contraire). Je savais qu’existait une « petite » licence de banque, car historiquement les lords faisaient activité privée de banque en prêtant à leurs sujets mais, apparemment, cette possibilité est accessible aussi à des particuliers (une sorte d’équivalent de « l’investisseur qualifié » en France). On se demande parfois si les termes ou la « common knowledge » recouvrent les mêmes principes. Un sujet peu abordable sans explication de texte…

A titre de comparaison, Lending Club et Prosper ont respectivement franchis les 219 M$ et 218 M$ de prêts émis (au 7/02/2011 – les liens donnent des statistiques étant en temps réel (contrairement aux autres institutions financières) et ils évoluent dans le temps).

 

Les tendances de Finovate Europe 2011

Revenons à Finovate. Les grandes thématiques traitées étaient les suivantes (en nombre de démos) :

PFM (Personal Finance Management) 11
Mobile banking 7
Identité et sécurité 6
Communauté d’investisseurs 4
P2P Lending (FriendsClear) 1
Banque 2.0 1
Conseiller financier sur iPad 1
Autres (solutions B2B) 4

 

PFM (Personal Finance Mangement)

La tendance majeure y était le PFM (Personal Finance Mangement) avec profusion d’acteurs. Le PFM regroupe les outils pour analyser ses dépenses personnelles généralement à partir des données de son compte bancaire. Il permet de catégoriser les dépenses, de consolider plusieurs comptes pour avoir une vision unique de ses dépenses, de les visualiser sous une forme graphique et d’en tirer des recommandations.

Les points clés :

  • Origine des données : Il faut distinguer les PFM de banque directement liés aux données des comptes des PFM autonome qui récupèrent leurs données via du « scrapping » (recopie des données écran en utilisant le compte personnel de l’utilisateur) ou par import des fichiers des comptes (OFX ou autres). J’y ai appris que Yodlee, l’acteur de référence aux USA, que je croyais posséder un middleware d’agrégation des comptes bancaires avait surtout en fait des centaines de développeurs en Inde qui codaient des interfaces de « scrapping » pour toutes les banques US. Dans ce cas, la sécurité des codes d’accès transmis par les clients en devient primordiale car, notamment en France – où la confidentialité des données bancaires est stricte -, le risque est de perdre l’opposabilité des opérations internet par rapport à sa banque en cas de fraude existe et doit être couvert.
  • Mono ou multi-compte : Cette distinction est proche de la précédente. Une banque offrira généralement un PFM mono-compte alors qu’un acteur autonome aura un PFM multi-comptes permettant de consolider et d’offrir “une vision unique” sur l’ensemble de ses comptes. Cela dépend aussi de la stratégie commerciale bancaire. Une banque établie aura plutôt une stratégie de fidélisation et donc un PFM mono-compte alors qu’une banque dans une stratégie de conquête aura plutôt un PFM multi-comptes, le nouveau compte ouvert ayant de grande chance d’être un second compte. C’est ce qui explique que Boursorama offre un PFM multi-comptes (“Money Center” développé en interne et n’ayant rien à voir avec la solution “Money Center” de Yodlee). Le fort taux de multibancarisation a été un facteur clé de succès du PFM aux USA en offrant une “vision unique” et la possibilité d’arbitrer entre ses différents comptes (liquidités et possibilités de découverts des cartes de crédit rattachées). En France, la multibancarisation progresse aussi quoique l’on en dise :  30% des clients ont plusieurs comptes courants (dans plusieurs banques) et cela passe à 50% quand on considère tous les produits financiers. La nouvelle loi sur le crédit ne va faire qu’accélérer cette évolution en poussant les banques à privilégier les crédits en découvert de compte aux conditions règlementaires plus favorables (à l’instar du contexte aux USA avec la multiplicité des cartes de crédit).
  • Business model : Mint, le leader du PFM aux USA, a réussi à attirer 1,5 M d’utilisateurs en 2 ans et a été racheté par Quicken, le leader du logiciel de comptabilité personnelle pour 170M$. Malgré ce succès, il semble difficile de fédérer des communautés importantes de manière autonome. Un autre acteur d’origine, Wesabe, très orienté “communauté” a cessé son activité. Ceux qui ont le plus à gagner de l’adoption des PFM sont clairement les banques car cela constitue un outil de « revitalisation » et « d’activation » du compte bancaire. Dans les acteurs du PFM présents à Finovate, on a donc vu beaucoup d’offres en “marque blanche” ou en B2C2B (on vend aux clients pour vendre aux banques).
  • Social ou ouverts à des tiers : Le PFM “comptabilité personnelle” est déjà dépassé. Un PFM ne se conçoit plus, a minima, sans une ouverture qui apporte de la valeur aux informations présentées :
    • La capacité de se comparer et s’étalonner par rapport aux personnes ayant des profils similaires, provenant des clients de la même banque, de référentiels externes (de type statistique) ou d’un mix comme Bundle ou d’une véritable communauté ouverte.
    • La possibilité de recevoir des promotions ou d’être intégré dans des programmes proposés par des fournisseurs correspondant aux dépenses que vous réalisez (une sorte de “service achat personnel”)
    • La capacité d’interagir avec une véritable communauté (poser des questions à la quoraou être “coaché” par la communauté dans ses projets personnels).
  • Et on en vient au coeur du sujet : la recommandation. Visualiser ses comptes en 3D ou naviguer dans l’historique de ses données, c’est très amusant mais fondamentalement l’utilité d’un PFM c’est de savoir comment mieux utiliser son argent, c’est obtenir des “recommandations”, des “conseils”. Ce que les conseillers de clientèle des banques devraient faire en théorie…mais qu’ils ne font pas ou pour lesquels les clients ne leur font pas confiance car ils appliquent le plus souvent des stratégies commerciales d’équipement des clients très standardisées. Le PFM peut alors permettre aux banques à la fois d’avoir une prescription beaucoup plus personnalisée et surtout de restaurer un niveau de confiance plus avancé de la prescription (car quelle meilleure prescription que celle des autres clients surtout si ce sont des vrais clients et que l’on peut les voir ?). Certains acteurs positionnent leur solution comme un outil de gestion de campagne marketing pour les banques (Lodo) ou de ‘Transaction based marketing” (Cardlytics – ce dernier n’est pas un PFM voir en fin de liste).

Il faut noter qu’existent aussi des sites qui sont uniquement orientés vers la comparaison de dépense avec la communauté sans une réelle dimension PFM mais avec beaucoup d’éléments communs comme Blippy et Swipely (basés sur les données de carte de crédit). En France, la startupQeiru s’est lancé sur ce domaine.

La revue des acteurs présents à Finovate Europe 2011 :

– Lodo Software : un logiciel de PFM et de planification financière personnel pour les banques (OurCashFlow) incluant une dimension “social media” et surtout un outil très complet de gestion de campagne marketing intégrable dans le système d’information bancaire. Le “business case du PFM” est disponible sur leur site.

– IND Group : un fournisseur de solutions logicielles pour les banques avec un PFM permettant une visualisation très complète de ses dépenses (par rapport au calendrier, par fournisseurs, sur une carte Google Maps,…)

– Strands : un acteur qui possède à la fois un service grand public (MoneyStrands) et un PFM pour les banques déja mise en oeuvre chez BBVA (“tu cuentas”) et Bank of Montréal avec une dimension communautaire / comparaison par rapport autres profils (similaire à Mint)

– Yodlee : l’acteur historique du PFM aux USA à travers son “middleware” d’accès aux données des banques (cf ci-avant) et aux données des logiciels de comptabilité personnelle– utilisé notamment par Mint –. Yodlee édite un PFM, MoneyCenter, à destination des banques (disponible en français, anglais et espagnol). Il offre un “finappstore” ouvert à des développeurs externes qui peuvent développer des applications diffusées dans MoneyCenter. Il possède aussi un système de stockage des documents importants liés à la relation bancaire.

– Xero : logiciel de comptabilité personnelle / petit professionnel avec une extension vers le PFM orientée réconciliation des comptes

– Figlo : PFM orienté planification financière avec des possibilités de simuler des scénario de manière très graphique (parfois exagérée) prenant en compte des objectifs, la situation de famille, une visualisation de la timeline, des simulations de retraite,…

– LoveMoney : PFM orienté comparaison et communauté, très social media de manière similaire à Mint / Wesabe

– Linxo : un des pionniers du PFM grand public ouvert en France (après Winancial et MoneyLib qui s’est réorienté vers la billeterie). Les aspects sécurité ont été particulièrement soignés. Des mini-applications widgets peuvent être associées aux fournisseurs correspondants aux lignes du compte bancaire pour procurer des services (couponing, programme de fidélité ou information,…).

– Meniga : un PFM développé ou adopté en commun par plusieurs banques islandaises, utilisé par 6% des clients du pays et qui est proposé en marque blanche. Solution très complète avec notamment des quizz mensuels sur son argent et des recommandations du type “Vous dépensez trop d’argent !”, à adapter à la culture locale.

Des acteurs qui ne sont pas des PFM mais qui sont dans la même mouvance et que j’ai classé dans la même catégorie :

– Cardlytics : un outil de publicité ciblée sur les lignes du compte bancaire (“Transaction based marketing”) permettant d’obtenir des coupons ou des réductions sur les fournisseurs correspondants.  Apparemment, il est possible de faire apparaitre des publicités sur des lignes de dépense de ses concurrents. Toutes les promotions sont aussi consultables de manière plus traditionnelles sur une seule page récapitulative. Accompagné d’un outil de ciblage et de suivi de campagne pour les banques. Utilisé par Region Bank aux USA avec une augmentation de 20% du temps passé en ligne sur les comptes.

– HelpMyCash : un portail de conseil financier espagnol avec une logique de “mini-applications” correspondant à des outils de simulation pour répondre à une question particulière (par exemple : dois-je prendre une assurance de taux sur un prêt à taux variable ?). Derrière, il y a une logique “d’appstore” pour ces “widgets” qui peuvent être achetés par des clients (pour une question unique) ou intégrés dans le site d’un acteur financier pour aider au processus de vente.

 

Infrastructure mobile pour la banque

La banque sur mobile a totalement explosé dans les pays en voie de développement combinant une faible pénétration de la banque traditionnelle et un déploiement important du mobile. Des nouveaux modèles très innovants y sont apparus. Le contexte est tout autre dans les pays développés qui n’ont pas les mêmes incitations à l’adoption. Pour qu’il y ait un vrai basculement dans les pays développés, il faudrait une incitation externe forte, par exemple que l’argent liquide soit supprimé (ce qui va arriver un jour c’est certain, on ne sait juste pas quand et c’est une autre histoire – n’oublions pas que les anglais vont déjà supprimer le chèque). La plupart des acteurs présents développent donc des services pour les pays en voie de développement ou des solutions pour les banques. Je vous renvoie vers le blog beaucoup plus complet Insiden sur ce sujet. Remarquons qu’il y a un acteur français très actif dans ce domaine Lemonway mais qu’il n’était pas présent à Finovate. Par extension, j’y ai aussi intégré les nouveaux acteurs de paiement qui se trouvent dans une situation similaire face à la reine Carte Bancaire dans les pays développés.

La revue des acteurs présents :

– Voice Commerce : une solution de validation de transaction financière par signature vocale. Le service rappelle le client et celui-ci dit par téléphone son numéro de mobile.

– Mpower : une solution de paiement sans liquide pour les populations non bancarisée reposant sur une carte bancaire pré-payée rechargeable pour les clients et un lecteur de piste magnétique (Rev coin) peu couteux (15-20$) combiné à un smartphone comme terminal de paiement. Le ticket est envoyée par SMS à l’acheteur.

– Liqpay : une solution de transfert d’argent par téléphone utilisée par 1,3 M de clients en Ukraine avec des composants pour l’intégrer facilement dans des sites de e-commerce, voire créer sa boutique Facebook en quelques clics.

– eWise Payo : une solution de paiement chez un marchand par prélèvement direct sur son compte bancaire et non sa carte de crédit (le site bancaire est appelé lors de la transaction comme un site de paiement carte bleu).

– Ixaris : une plateforme de paiement et d’application construite au dessus de SWIFT

– BOKU une solution de paiement par mobile

– Tagit : une solution d’infrastructure d’application pour mobile

 

Identité et sécurité

Il n’y a pas d’identité, ni de sécurité native sur internet et cela constitue un vrai problème pour les activités qui ne peuvent s’exercer sans comme les banques, les services publics ou la santé. Contrairement à un site de e-commerce classique, les banques sont astreintes à une obligation de connaitre leur client avant de réaliser toute transaction avec lui. C’est le principe “KYC” (Know Your Customer). Les banques françaises en ont bien pris conscience du problème de sécurité mais elles y apportent chacune une solution différente contribuant à la balkanisation de l’internet.

Il y avait de nombreuses solutions intéressantes à Finovate mais aucune n’adressait le vrai problème : la normalisation (parce qu’une carte d’identité française plastique, je peux aussi m’en servir dans un bar à New York, ce qui n’est pas le cas des solutions électroniques actuelles d’identité).

Secure key : la solution de sécurisation nationale mise en place au Canada qui déporte la validation d’une transaction sur un dispositif basée sur une carte bancaire NFC et une clé USB NFC pour la reconnaitre.

SolidPass  : une solution de sécurité de connexion. Lors de la transaction de paiement le site marchand affiche un tag qui doit être photographié par une application smartphone qui demande confirmation par saisi du code PIN et affiche un code de confirmation à saisir sur le site. A la fin de la transaction de paiement un tag est affiché qui permet à l’application de lire le code de confirmation de la banque et de confirmer la transaction sur l’application smartphone pour le client. Il y a mutuelle confirmation.

Silver Tail Systems : fondés par des anciens de Ebay, Paypal et Google. Il s’agit d’une solution de monitoring des transactions qui détecte des comportements potentiellement frauduleux : IP étrangères, clics “robotiques”, séquence type de fraude (double login, login + virement enchainés rapides, etc…) et notamment l’attaque “man in the middle”. Il y a aussi la “wikileak attack” dont on se demande quelle est la nature (pédagogique probablement).

Business Forensics : une solution de gestion des risques, fraudes et suivi de la conformité

Miidcard : une solution de certification d’identité avec un référentiel d’éléments d’identité en ligne (comme le fait MyID.is en France). Un chiffre, le coût du processus de contrôle KYC est de 20-80£ par client dans une banque

Striata : une solution de sécurisation de diffusion de document électronique

 

Communauté d’investisseurs

La communauté d’investisseurs c’est le “low hanging fruits” (les fruits qui pendent bas) d’une stratégie bancaire de communauté car c’est une communauté qui partage un intérêt commun avec des individus actifs et avec une appétence forte à échanger sur le sujet (mais pas forcement des comportements toujours très collaboratifs quand on a « le bon tuyau »).

– StockTwits : le twitter de la bourse. C’est simple mais très bien fait et très complet (Chart.ly, StockTwits TV, blog Crossing Wall Street, Marketplace,…) et la complexité est dans l’exécution c’est bien connu.

– eToro : le Facebook de l’investisseur avec profil public, vue par pays, etc…

– Hopee de Cortal Consors : le réseau social de l’investisseur à la Facebook avec son positionnement par rapport à la communauté en terme de performance et celui de la communauté par rapport aux indices de performance du marché, inclus une animation de la communauté (un jeu “play the monkey”).

– Unience : un réseau social orienté conseillers financiers (en Espagne)

 

2 catégories à part : Banque 2.0 et Conseiller financier sur iPad

2 acteurs constituant leur catégorie à eux seuls :

Fidor pour la Banque 2.0 : Fidor est une banque lancée depuis 3 ans et ayant réussi à attirer 20.000 membres sur une proposition uniquement orientée vers l’innovation en ligne et notamment l’interaction sociale avec la banque et la communauté des clients. Elle présentait plusieurs innovations directement intégrées dans son compte bancaire :

– Du prêt entre particuliers de gré à gré entre amis (similaire au service FriendsClear Family) avec leur service de paiement / portefeuille électronique (fidorpay)

– La possibilité d’acheter et de stocker des monnaies virtuelles sur son compte notamment pour les services de jeux

– L’achat et la conservation d’or dans son compte

Une banque différente est-elle possible ? Peut-elle attirer suffisamment de clients pour être rentable ? C’est la question posée par les Boursorama, Fortuneo Banque, Monabanq ou Axa Banque en France qui sont en conquête en France (avec des arguments d’innovation très “feutrés”). Il est intéressant de voir que des modèles atypiques de banque se développent aussi dans d’autres pays comme Umpquabank aux USA (pointé par le blog C’est pas mon idée).

Finantix, le conseiller financier sur iPad : c’est vrai, cela semble un peu “gadget”, comme si ce n’était que le portage de l’existant sur iPad mais en fait le “format” iPad transforme significativement l’acte commercial. La démonstration était très convaincante sur l’usage : la suppression de l’abondante documentation papier souvent associée au premier contact avec un conseiller financier, la modification du déroulé de la séquence client, la possibilité de simuler immédiatement et visuellement, etc…

 

Les autres (solutions B2B)

Capital Access Network : de l’information crédit pour les banques

NCore Systems : une plateforme de banque électronique

Accept email  : un système de facturation B2B

Backbase : un logiciel de portail bancaire

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